LE LIPOFILLING des SEINS (ou augmentation mammaire par injection de graisse)

Il s’agit de transférer de la graisse de sites donneurs, sur le corps, vers le site receveur, les seins.

• Le prélèvement de graisse sur les zones donneuses est l’équivalent d’une lipo-aspiration, 1 litre minimum.
• Ainsi, l’allégement graisseuse de certaines zones du corps est un bénéfice collatéral favorable à la silhouette.

• Les régions de prélèvement les plus fréquentes pour une lipofilling mammaire sont les hanches, la culotte de cheval, les faces internes et postérieures des cuisses, les genoux, les flancs, le ventre, les mollets et les bras.
• Puis la graisse prélevée est délicatement techniquée . Plusieurs lavages sont effectués dans le but d’éliminer tous les éléments possiblement toxiques ( sang, fragment de cellules...) à sa bonne prise dans les seins.

• Ce traitement, afin de ne pas briser les cellules graisseuses, doit être le plus délicat et respectueux. Les lavages réalisés au sérum physiologique sont suivis d’une décantation naturelle.
• La technique de réinjection de la graisse doit être tout aussi délicate que minutieuse. Je réinjecte à la seringue prolongée d’une canule de 2 mm de diamètre.

• Il faut compter 350cc à 450cc pour augmenter d’au moins une taille votre poitrine.
• Sur ces 350-450 cc, il ne restera que 180-200 cc efficaces et stables pour le reste de votre vie.
• Je suis, personnellement, opposé à tout calibrage de la graisse, transferts intempestifs est trop rapide d’une seringue vers l’autre, réinjection au pistolet.  À mes yeux, ces manipulations bien trop brutales  favorisent la lyse et rupture des fragiles cellules graisseuse, qui seules reprendront vie dans vos seins pour apporter le volume optimal.
• Ainsi je peux garantir l’augmentation d’1à 1,5 taille de soutien-gorge à mes patientes. Il n’est par ailleurs pas rare que le gain de volume soit supérieur… il s’agit alors d’une bonne nouvelle.
• Sur les seins, la situation et zones de réinjections sont préalablement décidée en consultation . Si elle concerne le sein dans son étendue générale, les zones supérieures et internes restent souvent à favoriser.

• Les éléments favorables à la bonne prise de la graisse dans la poitrine sont:
- une graisse dense et ferme s’avère plus résistante lors de son transfert,
- la douceur de la manipulation de la graisse joue  un rôle important,
- la densité et fermeté du sein receveur semblent être un meilleur garant de la bonne prise de la graisse.

• Si besoin et si possible (sous réserve du site donneur), une seconde séance de réinjection de graisse est envisageable au mieux dans les 9 mois après le lipofilling initiale. Durant cette période, l’inflammation locale est propice à la bonne prise de la graisse injectée.

Ce qu’il faut savoir :

L’hospitalisation :
Il s’agit d’une hospitalisation en chirurgie ambulatoire. Vous rentrerez chez vous le soir de l’intervention chirurgicale.
L’intervention, une heure, se déroule sous anesthésie générale.

La reprise du travail et du sport :
En fonction du caractère sédentaire ou non de votre activité, il faut envisager 24 à 48 heures de récupération. Seule la douleur des zones de prélèvement de graisse peut être un facteur limitant à la reprise du travail.
La reprise du sport se fait entre 15 jours et trois semaines en fonction de votre type d’activité physique.

La gaine de contention :
Vous aurez à porter, pendant 8 à 15 jours, une gaine de contention sur les zones de prélèvement de graisse.

Les pansements :
En fin d’intervention chirurgicale, on dispose un film de cellophane médicalisé étendu à toute la poitrine. Ce pansement participe à limiter considérablement l’apparition d’oedème et d’ecchymose. Ce pansement est enlevé autour du huitième jour, lors de la première consultation postopératoire. Au-delà vous porterez le soutien-gorge qui vous est le plus confortable.

Le délai du résultat :
Durant les 8 jours après l’intervention chirurgicale, les seins gonflent de manière modérée. Il s’agit là d’une réaction inflammatoire normale. Ce gonflement, appelé œdème, peut s’accompagner pendant quelques jours de bleus appelés ecchymoses.